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Lonicera japonica Thunb., 1784


Nom(s) vernaculaire(s)Chèvrefeuille du Japon
FamilleCaprifoliaceae
OrigineAsie

Statuts

Régions administratives
PACAOccitanieCorse
MajeureModéréeEmergente

Zones biogéographiques continentales
Sud-OuestPyrénéesMéd. Occ.Méd. PACAMassif CentralAlpine
EmergenteEmergenteMajeureMajeureNon envahissantePrévention


Description

  • Port : plante vivace polycarpique lianescente à feuillage persistant.

  • Feuilles : opposées, pubescentes quand elles sont jeunes, ovales à lancéolées. Elles font de 3 à 8 cm de long sur 1 à 4 cm de large. Elles sont entières ou pennatilobées, acuminées, avec des marges ciliées. Elles ont toutes un pétiole de 3 à 8 mm de long.

  • Tiges : sarmenteuses, grimpantes.

  • Fleurs : blanches devenant jaunâtres, longues de 2 à 5 cm, odorantes. Elles sont disposées par 2 sur un même pédoncule floral de 3 à 10 mm. La corolle est à symétrie bilatérale (2 lèvres), velue à l'extérieur, avec de longues étamines. Floraison principale en mai-juin, floraison secondaire de juillet à octobre.

  • Fruits : baies bleues à noires à maturité, d'environ 7 mm de diamètre, contenant 2 à 12 graines de 2 mm.

  • Taille : de 2 à 10 m de haut.

  • Confusions possibles : avec les autres chèvrefeuilles. Lonicera japonica se distingue facilement des espèces indigènes par son port grimpant et ses fleurs regroupées par deux. Lonicera implexa a des fleurs groupées en tête sessiles, elles sont pédonculées chez Lonicera etrusca.



Cartes

Répartition par mailles INPN de 5*5 km
Fréquence par départements

Altitudes
Biologie et écologie
MilieuxBerges et ripisylves ; Forêts et maquis ; Marais, tourbières, tufières
Type de reproduction / propagation

Le chèvrefeuille du Japon se développe en produisant de longs stolons et des rhizomes souterrains. La dispersion sur longues distance s'effectue par production de graines, par endozoochorie.

Type(s) biologiquePhanérophyte lianescente

Phénologie
Floraison (mois)JFMAMJJASOND


Impacts et aspects positifs
Impacts écologiques

D'après la bibliographie : Le chèvrefeuille du Japon entre en compétition avec les espèces indigènes pour la lumière et les nutriments. Il empêche le développement d'autres espèces végétales et peut localement les éliminer par étouffement. Il modifie la structure des communautés en créant une nouvelle strate.


Impacts sanitaires

D'après la bibliographie : Aucun impact sanitaire connu actuellement.


Impacts sur les activités humaines

D'après la bibliographie : Impacts négatifs recensés sur la production agricole.


Aspects positifs

D'après la bibliographie : Cette espèce est cultivée comme plante ornementale.



Gestion

Carte des actions réalisées

Méthodes de contrôle ou d’éradication
Prévention

Ne pas utiliser cette plante pour l'ornementation et la planter en milieux naturels et semi-naturels.

A minima, couper les inflorescence avant la formation des fruits. Il est primordial d’intervenir avant la floraison pour ne pas courir le risque de disperser des graines. En hiver, les feuilles sempervirentes du chèvrefeuille du Japon sont facilement repérables parmi les plantes indigènes en dormance (InfoFlora, 2019).

Méthodes de contrôle ou d’éradication manuelles

L'arrachage manuel n'est efficace que sur les jeunes individus et semis. Veiller a bien extraire tout l'appareil racinaire et ne pas laisser de fragments sur place. L'arrachage est facilité lorsque le sol est humide. Ensuite, suivre et contrôler les repousses.

Méthodes de contrôle ou d’éradication mécaniques

La coupe répétée, deux fois dans l'année, peut limiter sa propagation. Soulever la masse à l'aide d'un rateau et couper au ras du sol à l'aide d'une tronçonneuse. Les plantes peuvent être arrachées à l'aide d'un outil de creusement en veillant à enlever toute la partie racinaire.

Pour les individus plus âgés, la coupe répétée peut limiter sa propagation mais ne permet l'éradication des populations.

Méthodes de contrôle ou d’éradication chimiques

Un traitement de stations envahies au glyphosate (190 ml pour 15 L d’eau) en deux passages consécutifs à un mois d'intervalle (à partir de juin) a été testé par le passé sur Porquerolles (Hyères). Malgré une apparente efficacité sur le court terme, en raison de la forte dynamique des semis, les foyers n'ont pas été éradiqués et il a été nécessaire de suivre pendant plusieurs années les zones traitées chimiquement, en arrachant à la pioche les jeunes plants diffus issus de semis (Bossu, 2010).

Attention! l’utilisation d’herbicides est interdite à moins de 5 m d’un cours d’eau ou d’une zone de captage et inappropriée en sites naturels. Les méthodes de lutte chimique ont des impacts négatifs sur l’environnement et la santé humaine : il est indispensable de privilégier des méthodes alternatives. De plus, il est nécessaire de se tenir au courant de la législation en vigueur en matière d'utilisation de produits phytosanitaires : http://e-phy.agriculture.gouv.fr/

Méthodes de contrôle ou d’éradication biologiques ou écologiques

Le pâturage peut contribuer réguler la propagation de la plante mais ne permet pas son éradication.

Une méthode intégrée, combinant plusieurs méthodes (comme des coupes répétées) seraient plus efficace, mais l'éradication reste difficile à atteindre.

Autres méthodes de contrôle ou d’éradication

Le brûlage pemet d'éliminer la partie aérienne, mais ne permet pas l'éradication de la plante. Attention, la pratique de l'écobuage est encadrée et soumise à déclaration. Il est nécessaire de bien se renseigner avant d'envisager cette technique de gestion !

Méthodes inefficaces ou inappropriées

L'arrachage à la main sur de grandes surface peu s'avérer inefficace voire contreproductif car l'espèce produit de nombreux stolons qu'il est très difficile d'extraire totalement, or des stolons mal arrachés stimulent la repousse de la plante.

Ne pas entreprendre une action sans suivi régulier.

Gestion des déchets

Tous les rémanents doivent être évacués avec précaution.

Les déchets végétaux doivent être incinérés et non compostés.

L'enfouissement en profondeur ou la combustion sont les méthodes de gestion des rémanents les plus sûres.

Commentaires

Il faut exercer une pression permanente et assidue sur l’espèce de manière à limiter son retour.


Sources bibliographiques

Bossu E., 2010. Quinze ans d’expérience dans la lutte contre les plantes exotiques envahissantes forestières de l’île de Porquerolles (Provence, France). Sci. Rep. Port-Cros natl. Park, 24: 199-204.

CABI, 2019. Lonicera japonica (Japanese honeysuckle) [en ligne]. Invasive Species Compendium. Disponible sur : http://www.cabi.org/isc/datasheet/31191 (page consultée le 29/04/2021).

Fried G., 2012. Guide des plantes invasives. Belin, Paris. 272 p.

GISD, 2015. Species profile Lonicera japonica [en ligne]. Global Invasive Species Database. Disponible sur : http://www.iucngisd.org/gisd/species.php?sc=19 (page consultée le 18/08/2020).

Gobierno de España, 2021. Lonicera japonica [en ligne]. Atlas de las Plantas Alóctonas Invasoras en España. Disponible sur : https://www.miteco.gob.es/en/biodiversidad/temas/inventarios-nacionales/lonicera_japonica_tcm38-70124.pdf (page consultée le 29/04/2021).

GT IBMA, 2016. Lonicera japonica [en ligne]. Base d’information sur les invasions biologiques en milieux aquatiques. Groupe de travail national Invasions biologiques en milieux aquatiques. UICN France et Onema. Disponible sur : http://especes-exotiques-envahissantes.fr/espece/lonicera-japonica/

Infoflora, 2019. Chèvrefeuille du Japon - Lonicera japonica Thunb. (Famille: Caprifoliaceae) [en ligne]. Infoflora, 2 p. Disponible sur : https://www.infoflora.ch/assets/content/documents/neophytes/inva_loni_jap_f.pdf (page consultée le 29/04/2021).

Schierenbeck K. A., 2004. Japanese honeysuckle (Lonicera japonica) as an invasive species; history, ecology, and context. Critical reviews in plant sciences, 23(5): 391-400.

Tison J., Jauzein P. & Michaud H., 2014. Flore de la France méditerranéenne continentale. Conservatoire botanique national méditerranéen. Naturalia publications (ed.). 2078 p.

Wittenberg R. (ed.), 2005. An inventory of alien species and their threat to biodiversity and economy in Switzerland. CABI Bioscience Switzer land Centre report to the Swiss Agency for Environment, Forests and Landscape. The environment in practice no. 0629. Federal Office for the Environment, Bern.

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Citation recommandée : CBNMed, 2021.
Lonicera japonica [en ligne]. INVMED-Flore, plateforme sur les invasions biologiques végétales. Conservatoire botanique national méditerranéen et Conservatoire botanique national de Corse. Disponible sur : http://www.invmed.fr

Auteurs CBNMed : MR, LF, MH, KD, CC, CS
Révision : 2021



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