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Pittosporum tobira (Thunb.) W.T.Aiton, 1811


Nom(s) vernaculaire(s)Pittospore de Chine, Pittospore du Japon, Arbre des Hottentots
FamillePittosporaceae
OrigineAsie
Date d’introductionXIXe

Statuts

Régions administratives
PACAOccitanieCorse
ModéréeAlerteModérée

Zones biogéographiques continentales
Sud-OuestPyrénéesMéd. Occ.Méd. PACAMassif CentralAlpine
PréventionPréventionModéréeModéréePréventionPrévention


Description

  • Port : arbustif à feuillage persistant.

  • Feuilles : alternes, sans stipule, obovales, à marges s'enroulant sur la face inférieure, brillantes, lisses, coriaces. Longues de 3 à 10 cm sur 1,5 à 4 cm de large, elles sont regroupées au bout des rameaux en pseudo-rosette sous l'inflorescence.

  • Tige : dressée.

  • Fleurs : petites cymes terminales très odorantes, à 5 pétales blanches à jaunâtres de 2 cm. Floraison de février à juin.

  • Fruits : capsule ovoïde à trois valves de couleur verte claire tournant au jaune, de 2 cm sur 1. Elles contiennent des graines orangées collantes entourées d'un liquide gluant.

  • Taille : de 1 à 5 m de haut.

  • Confusions possibles : avec Pittosporum undulatum qui se distingue par ses feuilles plus allongées à bords ondulés et par son port arborescent. 



Cartes

Répartition par mailles INPN de 5*5 km
Fréquence par départements

Altitudes
Biologie et écologie
MilieuxBerges et ripisylves ; Côtes rocheuses et falaises ; Milieux anthropiques
Type de reproduction / propagation

De nombreux semis sont observés sans individus mature à proximité. Les animaux semblent donc jouer un rôle important dans la dispersion de cette espèce.

Type(s) biologiqueNanophanérophyte

Phénologie
Floraison (mois)JFMAMJJASOND


Impacts et aspects positifs
Impacts écologiques

Local : En région PACA : Pittosporum tobira forme des peuplements assez étendus, ayant tendance à être fortement envahissant dans les fourrés proches du littoral. Il menace plusieurs habitats naturels d’intérêt communautaire en participant à la fermeture des milieux, et concurrence des espèces patrimoniales comme le statice nain Limonium pseudominutum, sur les falaises littorales méditerranéennes, mettant ainsi en péril la conservation des habitats et des espèces concernés.


Impacts sanitaires

Local : Aucun impact sanitaire n'est connu actuellement.


Impacts sur les activités humaines

Local : Aucun impact socio-économique n'est connu actuellement.


Aspects positifs

Local : En région PACA et Occitanie : c'est une espèce cultivée et plantée en région pour ses qualités esthétiques et paysagères (Filippi & Aronson 2010).



Gestion

Carte des actions réalisées

Méthodes de contrôle ou d’éradication
Prévention

Ne pas planter cette espèce en milieux naturels et semi-naturels.

Méthodes de contrôle ou d’éradication manuelles

L'arrachage manuel de l'arbuste par déracinement à l'aide d'une pioche est la méthode la plus efficace pour éradiquer l'espèce. Les semis peuvent être arrachés manuellement.

Méthodes de contrôle ou d’éradication mécaniques

La coupe et le tronçonnage des pittospores de Chine servent à affaiblir les pieds et à faciliter leur arrachage.

Méthodes de contrôle ou d’éradication chimiques

Les herbicides ne permettent pas, seuls, d'éradiquer le pittospore de Chine, et ne constituent pas une solution à long terme. Attention! l’utilisation d’herbicides est interdite à moins de 5 m d’un cours d’eau ou d’une zone de captage et inappropriée en sites naturels. Les méthodes de lutte chimique ont des impacts négatifs sur l’environnement et la santé humaine : il est indispensable de privilégier des méthodes alternatives. De plus, il est nécessaire de se tenir au courant de la législation en vigueur en matière d'utilisation de produits phytosanitaires : http://e-phy.agriculture.gouv.fr/

Méthodes de contrôle ou d’éradication biologiques ou écologiques

En lutte biologique, deux espèces ont été observées sur Pittosporum tobira. Le puceron Aphis nerii présente des cas d'herbivorie modérés sur Pittosporum tobira (l'espèce étant aussi considérée comme provoquant des dégâts sur les cultures ornementales comme le laurier rose). Ce puceron est toutefois fortement prédaté par les coccinelles et les punaises. La cochenille Ceroplastes rusci sécrète un abondant miellat sur lequel s’installe souvent une fumagine importante, réduisant les capacités photosynthétiques du pittospore de Chine.

Autres méthodes de contrôle ou d’éradication

Un feu contrôlé peut être utilisé pour réduire la banque de graines, soit en détruisant une partie des graines, soit en stimulant la germination de celles qui restent. Attention, la pratique de l'écobuage est encadrée et soumise à déclaration. Il est nécessaire de bien se renseigner avant d'envisager cette technique de gestion !

Gestion des déchets

Les déchets peuvent être broyés ou incinérés.

Précautions

Les engins et outils doivent faire l'objet d'un nettoyage, avant de traiter la zone pour ne pas importer de nouvelles graines d'espèces exotiques, et après les travaux pour ne pas les introduire vers d'autres lieux lors de futurs travaux.

Il faut exercer une pression permanente et assidue sur l’espèce de manière à limiter son retour.


Sources bibliographiques

Biotope, 2015. Réhabilitation de l’île de Ribaud. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L411-2 du Code de l’Environnement. 133 p.

Filippi O., Aronson J., 2010. Plantes invasives en région méditerranéenne : quelles restrictions d'utilisation préconiser pour les jardins et les espaces verts ? Ecologia Mediterranea, 36 (2): 31-54.

Fried G., 2012. Guide des plantes invasives. Belin, Paris. 272 p.

GT IBMA, 2016. Pittosporum tobira [en ligne]. Base d’information sur les invasions biologiques en milieux aquatiques. Groupe de travail national Invasions biologiques en milieux aquatiques. UICN France et Onema. Disponible sur : http://especes-exotiques-envahissantes.fr/espece/pittosporum-tobira/ (page consultée le 19/01/2020)

Invasoras, 2020. Pittosporum undulatum [en ligne]. Disponible sur : https://www.invasoras.pt/pt/planta-invasora/pittosporum-undulatum (page consultée le 06/05/2021)

Krebs E., Dixon L. & Pires M., 2015. Protocole d’éradication des espèces végétales exotiques envahissantes de l’île du petit Ribaud et suivi de la recolonisation par les espèces indigènes. Rapport du Conservatoire botanique national méditerranéeen de Porquerolles, Hyères. 7p.

Larroque B. & Favennec J., 2016. Guide de la flore du littoral sableux méditerranéen. Editions du Sud, ONF. 278 p.

Lombard P., 2015. Mise à jour de la cartographie du document d'objectifs (habitats et espèces invasives) du site Natura 2000 "Pointe Fauconnière FR9301609". Etude réalisée pour le Service Espaces Naturels de Saint Cyr-sur-mer. Institut universitaire européen de la mer. 71 p.

Observatoire Marin du SIVoM du Littoral des Maures, 2010. Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR9301624 « cap Lardier, cap Taillat, cap Camarat » - Tome 1 « diagnostic, enjeux et objectifs de conservation ». Convention cadre Etat / SIVoM du Littoral des Maures du 22 novembre 2006. 158 p. + annexes.

PNPC, 2012. Compte rendu d'activité 2012, Site du Cap Lardier. Parc national de Port-Cros, Conservatoire des espaces littoraux et des rivages lacustres. 71 p.

Roberti A., 2014. Ravageurs. Fredon Paca. 6 p.

Tison J., Jauzein P. & Michaud H., 2014. Flore de la France méditerranéenne continentale. Conservatoire botanique national méditerranéen. Naturalia publications (ed.) 2078 p.

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Citation recommandée : CBNMed, 2021. Pittosporum tobira [en ligne]. INVMED-Flore, plateforme sur les invasions biologiques végétales. Conservatoire botanique national méditerranéen et Conservatoire botanique national de Corse. Disponible sur : http://www.invmed.fr

Auteurs CBNMed : MR, KD, MH, CC, CS

Révision : 2021



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