Logo INVMED
Pyracantha coccinea M.Roem., 1847 [nom. cons.] [syn. Pyracantha pauciflora (Poir.) M.Roem., 1847 ; Pyracantha coccinea M.Roem., 1847]


Nom(s) vernaculaire(s)Buisson ardent, Arbre de Moïse
FamilleRosaceae
OrigineAsie
Date d’introductiondéb-XXe (1913)

Statuts

Régions administratives
PACAOccitanieCorse
ModéréeModéréeAlerte

Zones biogéographiques continentales
Sud-OuestPyrénéesMéd. Occ.Méd. PACAMassif CentralAlpine
ModéréeAlerteModéréeModéréeAlerteAlerte


Description

  • Port : arbustif étalé, irrégulié, épineux.
  • Feuilles : persistantes, d'un vert foncé et luisantes sur la face supérieure, elles sont de forme elliptique ou obovales, crénelées. Les jeunes feuilles sont pubescentes sur la face inférieure.
  • Tiges : écorce grisâtre se craquelant en vieillissant.

  • Fleurs : petites fleurs blanches dressées et nectarifères, réunies en corymbe. Elles sont composées de 5 sépales, 5 pétales et de 20 étamines. Floraison d'avril à juin.

  • Fruits : petites baies jaunes devenant rouge vif, charnues, ovoïdes, à 5 noyaux, persistantes pendant l'hiver et consommées par les oiseaux. Fructification de septembre à octobre.

  • Taille : de 1 à 4 m.

  • Confusions possibles : avec Crataegus monogyna, dont ses fleurs et ses fruits sont similaires, possèdant aussi des épines, mais ses feuilles sont variables, jamais entières et ovales.



Cartes

Répartition par mailles INPN de 5*5 km
Fréquence par départements

Altitudes
Biologie et écologie
MilieuxBerges et ripisylves ; Dunes côtières et plages de sable ; Forêts et maquis ; Milieux anthropiques ; Prairies humides ; Prairies, pelouses sèches et garrigues
Type de reproduction / propagation

Le buisson ardent peut se reproduire à partir de boutures de tiges et de greffes. Il produit aussi de nombreuses graines qui peuvent être dispersées par les animaux.

Type(s) biologiqueNanophanérophyte

Phénologie
Floraison (mois)JFMAMJJASOND


Impacts et aspects positifs
Impacts écologiques

D'après la bibliographie : Pyracantha coccinea est signalé comme exotique envahissante dans les zones forestières du Texas (États-Unis), en entrant en compétition avec les espèces locales.

En France, Pyracantha coccinea entre aussi en compétition avec les espèces indigènes et peut impacter des espèces rares et menacées, notamment en formant des végétations épineuses impénétrables et impactant le développement des germinations d'espèces indigènes.


Impacts sanitaires

D'après la bibliographie : Les épines du buisson ardent peuvent légèrement blesser.

Les baies du buisson ardent sont toxiques pour l'Homme si elles sont ingérées en quantité. En effet, elles peuvent causer des problèmes gastro-intestinaux (aussi chez les chiens) ainsi que des risques de nausées, de vomissements et de douleurs abdominales. Les espèces de Pyracantha sont donc considérées comme ayant une toxicité relativement faible, due aux faibles proportions de glycosides cyanogéniques présents dans leurs fruits (Cortinovis & Caloni, 2013).


Impacts sur les activités humaines

D'après la bibliographie : Les espèces de Pyracantha sont des hôtes d'Erwinia amylovora, la bactérie qui cause le feu bactérien et affecte gravement les cultures de pommes et de poires (Csurhes et al., 2016). Il existe cependant des variétés horticoles résistantes à cette maladie bactérienne.

Le buisson ardent peut également entraver le mouvement des animaux (au pâturage par exemple) et des personnes.

Il peut augmenter le risque d'incendie : la litière s'enflamme lentement et, bien que la propagation des flammes soit faible, elle peut brûler longtemps (Ganteaume et al., 2013).

Leur propagation non contrôlée le long des axes routiers limite la visibilité routière et augmente de manière non négligeable le coût d'entretien de la voirie.


Aspects positifs

D'après la bibliographie : Le buisson ardent est apprécié pour ses fleurs parfumées, ses baies décoratives et son feuillage persistant. Sa structure très dense et ses épines les rendent très utiles pour la création de haies infranchissables.

L'espèce attire certains insectes pollinisateurs comme les abeilles et les papillons. Les fruits sont une importante source de nourriture pour les oiseaux pendant l'hiver.



Gestion

Carte des actions réalisées

Méthodes de contrôle ou d’éradication
Prévention

Éviter de planter cette espèce en milieux naturels et semi-naturels. L'espèce est d'ailleurs interdite de plantation et de multiplication à cause de sa sensibilité au feu bactérien.

Méthodes de contrôle ou d’éradication manuelles

L'arrachage manuel est envisageable sur les semis et plantules.

Méthodes de contrôle ou d’éradication mécaniques

Pas d'informations recensées ni de retours d'expériences connus sur ce type de méthode.

Méthodes de contrôle ou d’éradication chimiques

Les traitements au dikegulac-sodium (3 000 à 6 000 ppm) et au chlorflurénol ont été utilisés par le passé et réduisent la croissance des pousses et du feuillage de Pyracantha coccinea. La simazine (produit phytosanitaire) cause de graves dommages au feuillage. Attention! l’utilisation d’herbicides est interdite à moins de 5 m d’un cours d’eau ou d’une zone de captage et inappropriée en sites naturels. Les méthodes de lutte chimique ont des impacts négatifs sur l’environnement et la santé humaine : il est indispensable de privilégier des méthodes alternatives. De plus, il est nécessaire de se tenir au courant de la législation en vigueur en matière d'utilisation de produits phytosanitaires : http://e-phy.agriculture.gouv.fr/

Méthodes de contrôle ou d’éradication biologiques ou écologiques

Le pâturage peut affaiblir structurellement l'espèce en l'empêchant de fleurir et de répandre ses graines. Les espèces de Pyracantha sont généralement considérées comme très appétentes pour les chèvres.

La replantation des zones nues avec des plantes ou des arbustes couvre-sol denses réduira au minimum la germination et la repousse des semis de Pyracantha coccinea.

Méthodes inefficaces ou inappropriées

Le brûlage dirigé des champs de Pyracantha coccinea a connu un succès modéré, mais les plantes brûlées repoussent et colonisent souvent le sol nu. Attention, la pratique de l'écobuage est encadrée et soumise à déclaration. Il est nécessaire de bien se renseigner avant d'envisager cette technique de gestion !

De même, les tiges coupées renaissent et les graines germent facilement dans les zones dénudées.

Gestion des déchets

Tous les rémanents doivent être évacués avec précaution.

Les déchets végétaux doivent être incinérés et non compostés.

L'enfouissement en profondeur ou la combustion sont les méthodes de gestion des rémanents les plus sûres.

Précautions

Les engins et outils doivent faire l'objet d'un nettoyage, avant de traiter la zone pour ne pas importer de nouvelles graines d'espèces exotiques, et après les travaux pour ne pas les introduire vers d'autres lieux lors de futurs travaux.

Commentaires

Espèce interdite de plantation et de multiplication : arrêté du 12 août 1994 relatif à l'interdiction de plantation et de multiplication de certains végétaux sensibles au feu bactérien.


Sources bibliographiques

Vélez-Gavilán J., 2020. Pyracantha coccinea (scarlet firethorn) [en ligne]. Invasive Species Compendium. Wallingford, UK : CABI. DOI:10.1079/ISC.45994.20203482786 Disponible sur : http://www.cabi.org/isc/datasheet/45994 (page consultée le 12/08/2020).

CAL-IPC, 2004. Pyracantha coccinea [en ligne]. California Invasive Plant Council. Disponible sur : https://www.cal-ipc.org/plants/paf/pyracantha-coccinea-plant-assessment-form/ (page consultée le 23/03/2021)

Chari L.D., Martin G.D., Steenhuisen S.-L., Adams L.D. & Clark V.R., 2020. Biology of Invasive Plants 1. Pyracantha angustifolia (Franch.) C.K. Schneid. Invasive Plant Sci. Manag., 13: 120–142

Cortinovis C. & Caloni F., 2013. Epidemiology of intoxication of domestic animals by plants in Europe. Vet J., 197(2) : 163-8. DOI: 10.1016/j.tvjl.2013.03.007

Csurhes S., Weber J., Zhou Y., 2016. Invasive Plant Risk Assessment: Firethorn Pyracantha Species. Queensland, Australia: Department of Agriculture and Fisheries Biosecurity. 26 p.

Ganteaume A., Jappiot M., Lampin C., Guijarro M., Hernando C., 2013. Flammability of Some Ornamental Species in Wildland–Urban Interfaces in Southeastern France: Laboratory Assessment at Particle Level. Environmental Management, 52(2) DOI: 10.1007/s00267-013-0067-z

Sirot B., 2019. Buisson ardent – Pyracantha coccinea (Rosacées). Conservatoire d’espaces naturels Languedoc Roussillon, life + lag'nature. 2 p.

Tela Botanica, 2016. Pyracantha coccinea M.Roem. [en ligne]. Disponible sur : http://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-54118-synthese (page consultée le 18/04/2016).

-------------------

Citation recommandée : CBNMed, 2021. Pyracantha coccinea [en ligne]. INVMED-Flore, plateforme sur les invasions biologiques végétales. Conservatoire botanique national méditerranéen et Conservatoire botanique national de Corse. Disponible sur : http://www.invmed.fr

Auteurs CBNMed : MR, KD, MH, CC
Révision : 2021



Photos