Nom(s) vernaculaire(s) | Aéonium en arbre, Chou en arbre |
Famille | Crassulaceae |
Origine | Afrique |
PACA | Occitanie | Corse |
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Alerte |
Sud-Ouest | Pyrénées | Méd. Occ. | Méd. PACA | Massif Central | Alpine |
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Alerte | Absente |
Port : arbrisseau ramifié.
Feuilles : succulentes, en rosettes de 8 à 12 cm de diamètre (parfois 20 cm) vert jaunâtre ou parfois teintées de rouge sur les marges, disposées à l'extrémité des rameaux.
Tige : rameaux faiblement ligneux.
Fleurs : jaunes, en inflorescence dense, irrégulièrement conique à ovoïde, de 10 à 20 cm de long. Floraison printannière (avril à juin).
Fruits : produit de nombreuses petites graines.
Taille : pouvant atteindre 1 m de hauteur.
Les individus présents sur nos côtes sont probablement issus de cultivars hybrides et plusieurs variétés sont aujourd'hui vendues dans le commerce.
Milieux | Côtes rocheuses et falaises ; Milieux anthropiques |
Type de reproduction / propagation | Comme bon nombre de plantes succulentes, l'Aeonium arboreum se reproduit par voie végétative et se répand également par déversement de déchets de jardin (et bouturage). L'espèce est aussi anémochore. |
Type(s) biologique | Chaméphyte |
Floraison (mois) | J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
Impacts écologiques | Local : En région PACA : Dans les Alpes-Maritimes, son comportement laisse penser que l'espèce a un potentiel d'envahissement important. Les rares stations où elle est présente sur les rochers et falaises littorales montrent une dynamique forte et des recouvrements supérieurs à 25%. D'après la bibliographie : En Australie et en Amérique du Nord, l'espèce peut représenter des groupements quasi monospécifiques où la végétation indigène est relictuelle. |
Impacts sanitaires | D'après la bibliographie : Aucun impact sanitaire connu actuellement. |
Impacts sur les activités humaines | D'après la bibliographie : Les peuplements denses de l'espèce modifie les paysages, bien visibles sur les zones envahies. |
Aspects positifs | D'après la bibliographie : Plante ornementale, dont au moins 3 variétés sont aujourd'hui commercialisées chez les pépiniéristes et les jardineries. |
Prévention | Éviter de le planter en milieux naturels et semi-naturels. |
Méthodes de contrôle ou d’éradication manuelles | Comme la plupart des succulentes, les individus de cet aéonium peuvent être retirés manuellement, en veillant à ce que tout le matériel soit éliminé et évacué hors du site. Chaque segment laissé sur site peut s'enraciner et produire un nouveau plant (par bouturage). Pour les populations de petites et moyennes tailles, c'est à ce jour la seule gestion efficace. Un suivi annuel est nécessaire durant plusieurs années afin de retirer toutes les repousses. |
Méthodes de contrôle ou d’éradication mécaniques | Pas d'informations recensées ni de retours d'expériences efficaces connus sur ce type de méthode. |
Méthodes de contrôle ou d’éradication chimiques | Il n'y a actuellement aucun retour d'expérience connu sur l'efficacité de l'utilisation de techniques chimiques sur cette espèce. Attention! l’utilisation d’herbicides est interdite à moins de 5 m d’un cours d’eau ou d’une zone de captage et inappropriée en sites naturels. Les méthodes de lutte chimique ont des impacts négatifs sur l’environnement et la santé humaine : il est indispensable de privilégier des méthodes alternatives. De plus, il est nécessaire de se tenir au courant de la législation en vigueur en matière d'utilisation de produits phytosanitaires : http://e-phy.agriculture.gouv.fr/ |
Méthodes de contrôle ou d’éradication biologiques ou écologiques | Pas d'informations recensées ni de retours d'expériences connus sur ce type de méthode. |
Méthodes inefficaces ou inappropriées | Ne pas entreprendre une action sans suivi régulier. Ne pas utiliser de méthode de gestion stimulant la multiplication végétative (broyage, fauchage, coupe à ras, etc.). |
Gestion des déchets | L'enfouissement en profondeur ou la combustion sont les méthodes de gestion des rémanents les plus sûres. |
Précautions | Les individus d'Aeonium arboreum entrent en dormance à mesure que les températures de l'été augmentent, laissant tomber leurs rosettes de feuilles afin de favoriser la croissance des rameaux et des racines. Une seconde période de dormance, bien moins importante, a également lieu en hiver. La gestion de cette espèce, se reproduisant majoritairement par voie végétative et nécessitant de retirer tout le matériel du site, est donc plus compliquée durant ces périodes. |
Commentaires | L'opération doit s'achever par un nettoyage rigoureux des engins et des outils utilisés qui pourraient véhiculer des fragments de plantes vers d'autres sites. Afin de limiter toute dispersion des graines, la période définie pour mener les actions devra être choisie en dehors de la période de fructification de l'espèce. |
Malta Environment and Planning Authority (MEPA), 2013. Guidelines on managing non-native plant invaders and restoring native plant communities in terrestrial settings in the Maltese Islands. 88p.
O’Shea E. M. & Kirkpatrick J. B., 2000. The impact of suburbanisation on remnant coastal vegetation in Hobart, Tasmania. Applied Vegetation Science 3: 243-252.
Victorian Resources Online, 2020. Golden aeonium (Aeonium arboreum) [en ligne]. Dispnonible sur : http://vro.agriculture.vic.gov.au/dpi/vro/vrosite.nsf/pages/weeds_golden-aeonium (page consultée le 07/04/2021)
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Citation recommandée : CBNMed, 2021. Aeonium arboreum [en ligne]. INVMED-Flore, plateforme sur les invasions biologiques végétales. Conservatoire botanique national méditerranéen et Conservatoire botanique national de Corse. Disponible sur : http://www.invmed.fr
Auteurs CBNMed : MR, KD, MH, CC, CS
Révision : 2021