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Aeonium haworthii Salm-Dyck ex Webb. & Berthel., 1840 [syn. Aeonium haworthii Webb & Berthel., 1840]


Nom(s) vernaculaire(s)Aéonium de Haworth
FamilleCrassulaceae
OrigineMacaronésie

Statuts

Régions administratives
PACAOccitanieCorse
AlerteAlerte

Zones biogéographiques continentales
Sud-OuestPyrénéesMéd. Occ.Méd. PACAMassif CentralAlpine
AlerteAbsente


Description

  • Port : sous arbruisseau étalé et tapissant.

  • Feuilles : glauques généralement bordées de pourpre, mates et ciliées, en rosette large de 5 à 10 cm.

  • Tige : rameaux ligneux faiblement émergents du sol.

  • Fleurs : verdâtre souvent lavées de rose. Inflorescence dense, irrégulièrement globuleuse à ovoïde, de 10 à 20 cm de long. Floraison printannière (avril à juin).

  • Fruits : produit de nombreuses petites graines.

  • Taille : de 15 à 30 cm.



Cartes

Répartition par mailles INPN de 5*5 km
Fréquence par départements

Altitudes
Biologie et écologie
MilieuxCôtes rocheuses et falaises ; Milieux anthropiques
Type de reproduction / propagation

Comme bon nombre de plantes succulentes, l'Aeonium haworthii se reproduit par voie végétative et se répand par déversement de déchets de jardin (et bouturage). L'espèce est aussi anémochore.

Type(s) biologiqueChaméphyte

Phénologie
Floraison (mois)JFMAMJJASOND


Impacts et aspects positifs
Impacts écologiques

Local : En région PACA : Dans les Alpes-Maritimes, son comportement laisse penser que l'espèce a un potentiel d'envahissement important. Les rares stations où elle est présente sur les rochers et falaises littorales montrent une dynamique forte et des recouvrements supérieurs à 25%.


Impacts sanitaires

D'après la bibliographie : Aucun impact sanitaire connu actuellement.


Impacts sur les activités humaines

D'après la bibliographie : Les peuplements denses de l'espèce modifie les paysages, bien visibles sur les zones envahies.


Aspects positifs

D'après la bibliographie : Plante ornementale encore aujourd'hui commercialisée chez les pépiniéristes et les jardineries.



Gestion

Carte des actions réalisées

Méthodes de contrôle ou d’éradication
Prévention

Éviter de le planter en milieux naturels et semi-naturels.

Méthodes de contrôle ou d’éradication manuelles

Comme la plupart des succulentes, les individus de cet aéonium peuvent être retirés manuellement, en veillant à ce que tout le matériel soit éliminé et évacué hors du site. Chaque segment laissé sur site peut s'enraciner et produire un nouveau plant.

Pour les populations de petites et moyennes tailles, c'est à ce jour la seule gestion efficace. Un suivi annuel est nécessaire durant plusieurs années afin de retirer toutes les repousses.

Méthodes de contrôle ou d’éradication mécaniques

Pas d'informations recensées ni de retours d'expériences efficaces connus sur ce type de méthode.

Méthodes de contrôle ou d’éradication chimiques

Il n'y a actuellement aucun retour d'expérience connu sur l'efficacité de l'utilisation de techniques chimiques sur cette espèce. Attention! l’utilisation d’herbicides est interdite à moins de 5 m d’un cours d’eau ou d’une zone de captage et inappropriée en sites naturels. Les méthodes de lutte chimique ont des impacts négatifs sur l’environnement et la santé humaine : il est indispensable de privilégier des méthodes alternatives. De plus, il est nécessaire de se tenir au courant de la législation en vigueur en matière d'utilisation de produits phytosanitaires : http://e-phy.agriculture.gouv.fr/

Méthodes de contrôle ou d’éradication biologiques ou écologiques

Pas d'informations recensées ni de retours d'expériences connus sur ce type de méthode.

Méthodes inefficaces ou inappropriées

Ne pas entreprendre une action sans suivi régulier.

Ne pas utiliser de méthode de gestion stimulant la multiplication végétative (broyage, fauchage, coupe à ras, etc.).

Gestion des déchets

L'enfouissement en profondeur ou la combustion sont les méthodes de gestion des rémanents les plus sûres.

Précautions

Les individus d'Aeonium haworthii entrent en dormance à mesure que les températures de l'été augmentent, laissant tomber leurs rosettes de feuilles afin de favoriser la croissance des rameaux et des racines. Une seconde période de dormance, bien moins importante a également lieu en hiver. La gestion de cette espèce, se reproduisant majoritairement par voie végétative et nécessitant de retirer tout le matériel du site, est donc plus compliquée durant ces périodes.

Commentaires

L'opération doit s'achever par un nettoyage rigoureux des engins et des outils utilisés qui pourraient véhiculer des fragments de plantes vers d'autres sites.

Afin de limiter toute dispersion des graines, la période définie pour mener les actions devra être choisie en dehors de la période de fructification de l'espèce.


Sources bibliographiques

Silva V., Figueiredo E. & Smith G. F., 2015. Alien succulents naturalised and cultivated on the central west coast of Portugal. Bradleya 33: 58-81.

Tison J., Jauzein P. & Michaud H., 2014. Flore de la France méditerranéenne continentale. Conservatoire Botanique National Méditerranéen. Naturalia publications (ed.), 2078 p.

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Citation recommandée : CBNMed, 2021. Aeonium haworthii [en ligne]. INVMED-Flore, plateforme sur les invasions biologiques végétales. Conservatoire botanique national méditerranéen et Conservatoire botanique national de Corse. Disponible sur : http://www.invmed.fr

Auteurs CBNMed : MR, KD, MH, CC,CS
Révision : 2021



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