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Reynoutria japonica Houtt., 1777


Nom(s) vernaculaire(s)Renouée du Japon
FamillePolygonaceae
OrigineAsie
Date d’introductiondéb-XXe (1939)

Statuts

Régions administratives
PACAOccitanieCorse
MajeureMajeureEmergente

Zones biogéographiques continentales
Sud-OuestPyrénéesMéd. Occ.Méd. PACAMassif CentralAlpine
MajeureMajeureMajeureAlerteMajeureMajeure


Description

  • Port : plante herbacée vivace à rhizome formant des peuplements denses.

  • Feuilles : feuilles ovales brusquement tronquées à la base, atteignant 20 cm de long, glabres à la face inférieure (même sur les nervures).

  • Tige : cylindriques, creuses, tachetées de rouge sombre, pouvant atteindre 4 cm de diamètre.

  • Fleur : blanchâtres, petites, formées de 5 tépales soudés à leur base. Inflorescences dressées de 8 à 12 cm de long insérées à l’aisselle des feuilles. Floraison de juillet à octobre.

  • Fruits : akènes marron et brillants d'environ 4 mm de long. Fructification d'août à novembre.
  • Racines : le rhizome peut atteindre 15-20 m de longueur et s'enfoncer jusqu'à 3 m de profondeur. Le rhizome émet des racines adventices.
  • Taille : de 1 à 3 m.

  • Confusions possibles : avec la renouée de Sakhaline (Reynoutria sachalinensis) et la renouée de Bohême (Reynoutria x bohemica, hybride entre R. japonica et R. sachalinensis), qui ont des feuilles plus grandes, à la base en forme de cœur, et poilues sur les nervures de la face inférieure du limbe.



Cartes

Répartition par mailles INPN de 5*5 km
Fréquence par départements

Altitudes
Biologie et écologie
MilieuxBerges et ripisylves ; Milieux anthropiques
Type de reproduction / propagation

La renouée du Japon est une espèce gynodioïque, c’est-à-dire que les plants sont soit mâles-stériles (pieds fonctionnellement femelles), soit mâles-fertiles (pieds fonctionnellement mâles), soit plus rarement hermaphrodites. Or, seul un clone mâle-stérile semble avoir été introduit en Europe. La formation de graines (pollinisation entomophile) est toutefois possible par hybridation, notamment avec Fallopia baldschuanica, Reynoutria sachalinensis et Reynoutria x bohemica (elle-même issue du croisement avec R. sachalinensis). Cependant, la production de graines viables reste rare, et la reproduction se fait principalement par multiplication végétative, par fragmentation du rhizome et bouturage des tiges (un fragment de 0,7 g suffit à générer un nouveau plant). La dissémination des fragments est principalement due à l'homme (déplacement de terres contaminées lors de travaux d'aménagement), mais aussi à l’eau, à l’érosion des berges des rivières et aux animaux.

Type(s) biologiqueGéophyte à rhizome

Phénologie
Floraison (mois)JFMAMJJASOND


Impacts et aspects positifs
Impacts écologiques

D'après la bibliographie : La renouée du Japon (et les renouées asiatiques en général) ont un développement très rapide (grâce à leurs rhizomes puissants et colonisateurs) et une croissance importante (leurs pousses creuses dressées sont hautes d'un à deux mètres). Reynoutria japonicaforme des peuplements denses monospécifiques en couvrant de vastes surfaces avec ses larges feuilles tenues par des tiges aériennes annuelles. Elle entre en compétition avec les espèces indigènes en monopolisant l'espace et les ressources (lumière, nutriments, etc.) et secrétant des substances toxiques (composés allélopathiques).

Ses peuplements denses transforment les écosystèmes fluviaux en fragilisant et en déstabilisant les sols, en favorisant l'érosion des berges (qui restent nues pendant l'hiver), en empêchant la régénération de la ripisylve, en modifiant les communautés d'invertébrés, et en déstructurant les frayères. De plus, la renouée du Japon produit une énorme biomasse annuelle, racinaire (16 tonnes par hectares) mais aussi aérienne (13 tonnes par hectares).


Impacts sanitaires

D'après la bibliographie : Aucun impact sanitaire n'est recensé actuellement.


Impacts sur les activités humaines

D'après la bibliographie : Les massifs de renouées asiatiques constituent une entrave à l’accès des usagers des cours d’eau (pêcheurs, promeneurs, etc.). Leurs racines très puissantes peuvent fissurer du béton et ainsi déstabiliser ou dégrader des ouvrages (barrages, ponts, digues, fondations, murs, trottoirs, etc.). Elles augmentent les risques d'inondation en entravant les écoulements (embâcles) et en endommageant les structures de prévention des inondations. Leur implantation au niveau des dépendances routières, des friches et des bords de voies ferrées peut porter atteinte à la sécurité en limitant la visibilité.


Aspects positifs

D'après la bibliographie : En milieux urbains, la présence de renouées asiatiques attirent les insectes dans des zones dégradées où les végétaux indigènes ne pourraient pas forcément s’installer. Les renouées asiatiques sont utilisées dans les pharmacopées traditionnelles chinoise et japonaise, et sont parfois consommées dans ces pays.



Gestion

Carte des actions réalisées

Méthodes de contrôle ou d’éradication
Prévention

Éviter de participer à la dispersion de la renouée du Japon : en premier lieu, cela signifie de ne pas accepter de recevoir de la terre dont on ignore la provenance (soit d'éviter de transporter de la terre d’une zone envahies par les renouées asiatiques).

Il est aussi recommandé d'éviter de transporter des fragments de plantes et des racines afin de limiter la dispersion et d'éviter les débardages et abattages dans les zones envahies.

Méthodes de contrôle ou d’éradication manuelles

L’arrachage manuel des plantules (avril-mai) consiste à retirer délicatement les jeunes plants en veillant à ne pas oublier un seul morceau de tige ou de rhizome. Cette technique ne peut être réalisée que sur des peuplements jeunes et peu denses. Dans le cas de peuplements bien installés, les rhizomes sont si longs et profonds (jusqu'à 10 m de long et 3 m de profondeur) qu'ils sont impossibles à extraire.

L'arrachage manuel couplé à un bâchage a permis sur le site de la Rance (Ille-et-Vilaine) de diminuer le recouvrement des renouées et d'établir de la concurrence avec les espèces indigènes. L'éradication des renouées s'est avéré trop complexe.

Pour plus d'informations : http://www.especes-exotiques-envahissantes.fr/wp-content/uploads/2018/10/renouees_asiatiques_r3.pdf

L'arrachage manuel et mécaniquement assisté fut un grand succès sur le bassin versant des Gardons (Gard). En effet, les résultats obtenus sont très encourageants car sur certains sites la renouée du Japon a complètement disparu. Sur d'autres sites, l'espèce a fortement diminuée sans pour autant disparaitre.

Pour en savoir plus : http://www.especes-exotiques-envahissantes.fr/wp-content/uploads/2018/10/renouees_asiatiques_r2.pdf

Méthodes de contrôle ou d’éradication mécaniques

Les méthodes de gestion pour venir à bout des renouées sont préférentiellement mécaniques (arrachage ou fauchage ou broyage-concassage de terre selon le niveau d'envahissement). Elles nécessitent toutes d’extrêmes précautions pour ne pas disperser la plante.

Les renouées asiatiques résistent à la fauche par une augmentation du nombre de tiges, une diminution de leur hauteur et de leur diamètre. Les diminutions des hauteurs de tiges traduisent un épuisement des réserves du rhizome entraînant une vitalité moindre de la plante. Une fauche répétée de mars à octobre (6 à 8 fois par an) donne de bons résultats à long terme (au bout de 5-6 ans). La fauche doit être complétée par d'autres méthodes (revégétalisation, etc.). La fauche doit être réalisée avec précaution, car elle peut produire des fragments qui peuvent conduire à de nouveaux envahissements.

Sur Saint-Pierre-et-Miquelon, la fauche et l'arrachage mécaniques ont été retenus sur 5 placettes expérimentales. Les deux méthodes ont montré leur efficacité sans toutefois réussir à faire disparaître totalement la renouée du Japon : malgré une baisse importante de la densité des populations de l'espèce sur les superficies traitées, seules subsistaient quelques pousses.

Pour en savoir plus : http://www.especes-exotiques-envahissantes.fr/wp-content/uploads/2017/06/rex-renouee-spm.pdf

Le bâchage avec un géotextile opaque permet de stopper la repousse des renouées du Japon après une fauche ou un broyage. La pause d’un géotextile ou d'une bâche agricole limite efficacement la repousse des renouées, à condition d'utiliser un géotextile non tissé pour qu'elles ne puissent pas le traverser. Le bâchage se pratique plutôt en hiver (moins de risques de dispersion qu’en période végétative). L’entretien est minime, il consiste principalement à surveiller le site et à arrachager les rejets.

Le procédé du "concassage-bâchage" a été testé sur 11 sites expérimentaux répartis en France (Grand-Est), Suisse et Allemagne. Cette méthode a abouti à une élimination relativement rapide (moins de deux ans) et complète des plantes : 100 % de mortalité sur tous les sites expérimentaux évalués à ce jour, sauf en Suisse où la bâche a été retirée trop tôt.

Pour en savoir plus : http://www.especes-exotiques-envahissantes.fr/wp-content/uploads/2018/10/rex_renoue_gestion-mcanique_france-allemagne-suisse_vf.pdf

Le brûlage par dessiccateur permet de brûler les parties aériennes et de détériorer les rhizomes. Il doit être réalisé une fois par mois durant la saison de croissance comme une fauche répétée. Il donne de bons résultats au bout de quelques années.

L'excavation mécanique est également une méthode pour de grosses infestations. Sur la Durance (Vaucluse) et la Luye (Hautes-Alpes), cette méthode a été largement utilisée car elle permet de s'attaquer en profondeur aux nombreux rhizomes des renouées.

Pour en savoir plus : http://www.especes-exotiques-envahissantes.fr/wp-content/uploads/2017/03/170324_RENOUEES_REX5_DURANCE.pdf

Méthodes de contrôle ou d’éradication chimiques

Les traitements chimiques par vaporisation ou injection dans les tiges (glyphosate, tricloyr, imazapyr, picloram, 2,4-D amine, etc.) sont parfois utilisés, mais ils sont efficaces seulement à court terme car il ne permettent pas d'éliminer les rhizomes : les populations de renouées asiatiques repoussent rapidement. De plus, ces traitements ne sont pas sélectifs, ils éliminent également les autres espèces végétales présentes, pouvant même favoriser la réinstallation des renouées asiatiques. Attention! l’utilisation d’herbicides est interdite à moins de 5 m d’un cours d’eau ou d’une zone de captage et inappropriée en sites naturels. Les méthodes de lutte chimique ont des impacts négatifs sur l’environnement et la santé humaine : il est indispensable de privilégier des méthodes alternatives. De plus, il est nécessaire de se tenir au courant de la législation en vigueur en matière d'utilisation de produits phytosanitaires : http://e-phy.agriculture.gouv.fr/

Méthodes de contrôle ou d’éradication biologiques ou écologiques

La revégétalisation permet de restaurer les sites envahis en semant ou en plantant des espèces locales (herbacées ou arbustives) qui entre en compétition (notammment pour la lumière) avec les renouées asiatiques. Les espèces de ripisylve comme les saules ou les aulnes sont fréquemment utilisées car elles ont une croissance rapide et sont faciles à bouturer. Cette technique est généralement couplée à une autre méthode de gestion (fauche, extraction des rhizomes, bâchage, concassage, traitements chimiques, etc.) car un milieu très envahi ne permet pas l'implantation d'autres espèces. La revégétalisation seule ne permet pas d'éliminer les renouées asiatiques du site envahi. Par contre, une revégétalisation (avec des espèces compétitrices) accompagnée d'un paillage feutre et d'une fauche mensuelle semble efficace à long terme (Brasier & Joly, 2022).

Les renouées asiatiques poussent généralement dans des milieux riverains fortement anthropisés, les milieux naturels en bon état de conservation semblent plus résistants à l'invasion. Il est donc possible de réaliser une renaturation des milieux alluviaux, qui consiste à restaurer l'équilibre dynamique de la rivière par suppression des enrochements, des seuils et barrages, avec diminution de la pollution des eaux et re-création d'une ripisylve à dominance d'aulnes et de frênes ou d'une prairie. Cette renaturation doit être accompagnée d’une méthode de gestion directe sur les populations de renouées astiatiques.

Le pâturage permet de limiter la croissance des renouées asiatiques, et dans certains cas de les éliminer sur le long terme (au bout de 5 ans). Les renouées asiatiques sont consommées par les moutons, les ânes, les chèvres, les vaches et les chevaux. Le moineau domestique consomme leurs graines.

Dans le département de la Mayenne, l'introduction de 13 boucs a permis de diminuer l'abondance de la renouée et d'augmenter la richesse spécifique en espèces indigènes.

Pour en savoir plus : http://www.especes-exotiques-envahissantes.fr/wp-content/uploads/2018/10/renouees_asiatiques_r4.pdf

La lutte biologique contre les renouées exotiques fait l'objet de nombreuses recherches, notemment concernant des insectes herbivores et des champignons pathogènes. Parmi ces agents de lutte potentiels, on peut citer les coléoptères Gallerucida nigromaculata et G. bifasciata, la chrysomèle Gastrophysa viridula, la rouille Puccinia polygoni-amphibii var. tovariae, etc. Mais la plupart d'entre eux on été jugés insuffisamment spécifiques (prédateurs de nombreuses Polygonacées). Par contre, le psylle asiatique Aphalara itadori présente un très haut niveau de spécificité vis-à-vis de ses hôtes qui sont exclusivement des renouées asiatiques (il pond et se nourrit preque exclusivement sur celles-ci). Il réduit efficacement la biomasse aérienne et souterraine des renouées asiatiques, et peut même les éliminer s'il est présent en forte densité. Il a été relâché au Royaume-Uni en 2010. Cependant, la lutte biologique (tout comme les autres méthodes de lutte) ne permet pas d'éradiquer complètement les renouées asiatiques, elle permet atténuer leur vigueur et leur compétitivité.

Autres méthodes de contrôle ou d’éradication

Certains auteurs préconisent de prélever les renouées du Japon et de les valoriser en les consommant, étant donné que les jeunes pousses sont riches en tanins, en flavonoïdes  et en anthocyanes (ce qui donnent de belles couleurs aux préparations culinaires) ainsi qu'en resvératrol (antioxydants) et qu'elles auraient une saveur intéressante en salade ou accompagnement (Selosse & Shykoff, 2022). Attention! À consommer avec modération due à la présence d'acide oxalique.

Méthodes inefficaces ou inappropriées

L’arrachage complet du système racinaire d'une population dense et anciennement implantée sur le site envahi est pratiquement impossible, et présente un risque de dissémination très important. Il faut éliminer la totalité du réseau des rhizomes souterrains qui s’étend jusqu’à 10 m autour de la dernière tige, et jusqu’à 1 m de profondeur. Le moindre fragment laissé (0,7g de rhizome) permet la recolonisation du milieu. Il doit donc être réservé seulement pour les plantules.

La fauche simple multiplie le nombre de tiges initiales de la touffe et accélère la croissance des tiges.

La pose d’un géotextile n’est pas particulièrement appropriée dans les zones humides ou temporairement inondées où sa dégradation est accélérée.

La pose d'un feutre biodégradable a été testée sur le Gardon (Gard) et montre des limites dans son utilisation par rapport à une bâche plastique.

Pour en savoir plus : http://www.especes-exotiques-envahissantes.fr/wp-content/uploads/2018/10/renouees_asiatiques_r2.pdf

Les grillages fins sont inutiles pour limiter la repousse des renouées qui passent quand même à travers. De plus, à la première crue, les tiges sont fragilisées et le risque de dispersion est très important.

Les broyages ou gyrobroyages ne sont pas efficaces. Au contraire, ils favorisent l’expansion des renouées en disséminant des fragments de la plante.

Les traitements phytocides à base de substances rémanentes (glyphosphate) ne donnent des résultats qu'à court terme, car ils ne traitent que la partie aérienne des plantes.

Gestion des déchets

Les déchets doivent être incinérés et non compostés.

Pour sécher les résidus de fauche, les stocker sur une bâche en milieu ouvert et hors zone inondable :

  • recouvrir le tas pour éviter toute dispersion par le vent ;

  • laisser sécher les résidus pour les brûler dès que possible ;

  • retourner le tas 2-3 semaines plus tard pour favoriser le séchage ;

  • surveiller qu’aucun résidu ne s’enracine et, lorsque c’est le cas, l’extraire immédiatement.

Une expérimentation sur le compostage industriel de la renouée du Japon (tiges, rhizomes et graines) a été un succès. En effet, au bout de trois mois de compostage, les tiges étaient totalement sèches. Idem pour les graines qui n'étaient plus capables de produire des semis. Idem pour les rhizomes qui présentaient un taux de mortalité de 100% après les 8 mois et demi de compostage.

Pour en savoir plus : http://www.especes-exotiques-envahissantes.fr/wp-content/uploads/2018/10/rex_renouees-asiatique-compost-vf.pdf

Précautions

Prévoir un lieu de stockage à proximité de la zone d’arrachage pour l’élimination des tiges et des racines.

Nettoyer les outils, les pneus et chenilles des véhicules après chaque opération de contrôle sur un site. Attention à ne pas transporter de terres contaminées.

Pour en savoir plus (dossier complet sur les renouées asiatiques) : http://www.set-revue.fr/renouees-envahissantes-connaissances-gestions-et-perspectives

Commentaires

En France, la renouée du Japon est soumise à la règlementation agricole : arrêté du 13 juillet 2010 relatif aux règles de bonnes conditions agricoles et environnementales (BCAE). Au Royaume-Uni, il est illégal de planter la renouée du Japon dans la nature.

L'ensemble des retours d'expériences compilés montrent qu'aucun traitement ne permet à lui seul de donner des résultats définitifs. Il convient donc généralement de combiner plusieurs actions pour obtenir un véritable protocole de lutte (ex : concassage-bâchage avec la pose d’un géotextile étanche et une revégétalisation sur la bâche avec du gazon, etc.).

Il est nécessaire d’adapter la méthode de gestion à chaque site envahi et à chaque type d’envahissement pour une meilleure efficacité : (1) les zones non infestées doivent faire l’objet d’une vigilance accrue, (2) l'arrachage précoce est réservé aux petites surfaces nouvellement infestée, (3) quant aux sites où l’envahissement est trop important, les méthodes de gestion deviennent souvent trop onéreuses ; dans ce cas, il peut être plus judicieux de se limiter à un contrôle plutôt qu’à un objectif d'éradication, par la fauche et l’arrachage en limite de massif dans le but de contenir l’expansion.

Les renouées asiatiques font partie des espèces les plus productives de la flore tempérée : 12 à 16 tonnes de matière sèche par ha pour les parties aériennes, et 16 tonnes par ha pour les parties souterraines. Leur vitesse de croissance peut atteindre 15 cm/jour. La densité des tiges est de l'ordre de 50 par m².


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Citation recommandée : CBNMed, 2021. Reynoutria japonica [en ligne]. INVMED-Flore, plateforme sur les invasions biologiques végétales. Conservatoire botanique national méditerranéen et Conservatoire botanique national de Corse. Disponible sur : http://www.invmed.fr
 
Auteurs CBNMed : LF, EK, MR, MLB, MH, KD, CC, CS
Révision : 2021

 



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