Plante rarement fertile dans les zones où elle a été introduite, l'Anrédère à feuilles en cœur se reproduit principalement de manière végétative par ses nombreux tubercules (aériens et souterrains), ainsi que par ses rhizomes et fragments de tiges. Les tubercules peuvent notamment être dispersés par barochorie, par l'eau et par les activités humaines. Les tubercules aériens peuvent survivre plusieurs années dans la canopée après que les tiges aient été coupées, et sont capables de donner de nouvelles plantes. Cette espèce est pollinisée par les insectes.

Bien que son nom commun fasse référence à Madère, l'Anrédère à feuilles en cœur n'est pas originaire de cette île, mais d'Amérique du Sud. Elle a été introduite dans de nombreux pays en tant que plante d’ornement. Elle continue d’être dispersée par l’Homme, toujours pour l’ornement. En France, les premières mentions datent du XXème siècle, dans les Bouches-du-Rhône.

Ne pas planter l'anrédère à feuilles en cœur, ne pas la rejeter dans la nature.

Des recherches concernant la détection par drônes de cette espèce sont menées en Afrique du Sud.

Le contrôle manuel de l'Anrédère à feuilles en cœur est difficile. Toutes les parties de la liane doivent être supprimées, en incluant les racines tubéreuses et les parties grimpantes afin d’éviter tout rejet. Les plantes peuvent être arrachées tout au long de l’année. La pose de bâches opaques sur le sol après traitement est également possible pour éviter tout rejet. Un traitement sur du très long terme est nécessaire. Dans certaines zones, des repousses ont été observées après 15 ans de traitement, issues de fragments de plantes restés dans la canopée.

Le contrôle mécanique de l'Anrédère à feuilles en cœur est difficile. Toutes les parties de la liane doivent être supprimées, en incluant les racines tubéreuses et les parties grimpantes afin d’éviter tout rejet. Les plantes peuvent être arrachées tout au long de l’année. La pose de bâches opaques sur le sol après traitement est également possible pour éviter tout rejet. Un traitement sur du très long terme est nécessaire. Dans certaines zones, des repousses ont été observées après 15 ans de traitement, issues de fragments de plantes restés dans la canopée.

Des traitements chimiques sont utilisés dans certains pays pour lutter contre l'Anrédère à feuilles en cœur, mais ils sont peu efficaces et nécessitent la combinaison de plusieurs herbicides, or ces herbicides sont généralement non sélectifs et ont un fort impact négatif sur la végétation indigène. Attention! l’utilisation d’herbicides est interdite à moins de 5 m d’un cours d’eau ou d’une zone de captage et inappropriée en sites naturels. Les méthodes de lutte chimique ont des impacts négatifs sur l’environnement et la santé humaine : il est indispensable de privilégier des méthodes alternatives. De plus, il est nécessaire de se tenir au courant de la législation en vigueur en matière d'utilisation de produits phytosanitaires : http://e-phy.agriculture.gouv.fr/

Des recherches concernant la lutte biologique ont été menées concernant les coléoptères Phenrica sp. et Plectonycha correntina. Ce dernier a été introduit en Australie en 2011.

Les traitements chimiques sont inappropriés dans des sites naturels protégés ou près des cours d'eau. Il est nécessaire de se tenir au courant de la législation en vigueur en matière d'utilisation des produits phytosanitaires : http://e-phy.agriculture.gouv.fr/

Les traitements par le feu ne semblent pas efficaces pour lutter contre l'anrédère à feuilles en cœur.

Les déchets doivent être évacués pour être incinérés ou enfermés dans des sacs, et ne doivent pas être entreposés dans le milieu naturel (terrestre ou marin). Le contrôle de l'Anrédère à feuilles en cœur n'est pas possible si tous les rémanents ne sont pas évaués après traitement.

Il est recommandé de placer des bâches sur les chantiers d’intervention pour éviter la dispersion de tout fragment.

L'Anrédère à feuilles en cœur est considérée comme une espèce exotique envahissante particulièrement nuisible en Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud et Hawaï.