Nom(s) vernaculaire(s) | Kudzu, Nepalem, Vigne japonaise, Puéraire hérissée |
Famille | Fabaceae |
Origine | Asie |
Date d’introduction | / |
PACA | Occitanie | Corse |
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Prévention | Prévention |
Sud-Ouest | Pyrénées | Méd. Occ. | Méd. PACA | Massif Central | Alpine |
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Prévention | Prévention | Prévention | Prévention | Prévention | Prévention |
Le kudzu (Pueraria montana var. lobata) n'a pas été observé à l'heure actuelle en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, région Occitanie ou région Corse : dans le cas de toute nouvelle observation de cette espèce sur le territoire, n'hésitez pas à nous alerter (Onglet "Agir" > "Participez aux observations" : http://www.invmed.fr/src/agir/obs.php?idma=43).
Port : plante vivace grimpante.
Feuilles : feuilles alternes, pubescentes, vert pâle, pennées, à trois folioles ovales à orbiculaires, entières, bi- ou trilobées.
Tige : tiges devenant ligneuses avec l'âge, pubescentes, ramifiées. Rhizomes très grands, jusqu'à 2 m de long et 18 à 45 cm de large, pouvant constituer plus de 50% de la biomasse de la plante et peser jusqu'à 180 kg.
Fleurs : fleurs roses à violettes ou bleues, parfumées, regroupées en panicules de 10 à 25 cm de long. Floraison juin-septembre.
Taille : jusqu'à 15 m.
Confusions possibles : le kudzu se reconnaît facilement à son port grimpant, ses feuilles trifoliées et ses fleurs papillionnacées. Il existe 3 variétés en Asie : Pueraria montana var. lobata, var. montana et var. thomsonii, mais seule la variété lobata est considérée comme envahissante.
Milieux | Forêts et maquis ; Milieux agricoles ; Milieux anthropiques ; Prairies humides |
Type de reproduction / propagation | Le kudzu se reproduit principalement de manière végétative par ses rhizomes et par bouturage des tiges au niveau des nœuds. La reproduction sexuée est également possible bien qu'il produise peu de graines (une à deux graines viables par gousse, faible taux de germination). Il est pollinisé par des hyménoptères (un manque de pollinisateurs est possible dans les zones d'introduction). Les graines peuvent être dispersées par les animaux et les activités humaines (sols contaminés). |
Type(s) biologique | Phanérophyte lianescente |
Floraison (mois) | J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
Impacts écologiques | D'après la bibliographie : Le kudzu est une plante grimpante à croissance rapide (jusqu'à 26 cm par jour et 15 m par saison de croissance), qui peut impacter très fortement des populations de plantes indigènes (y compris des arbres) en grimpant dessus, les étouffant et leur empêchant l'accès à la lumière. Il peut former des stations monospécifiques et ainsi réduire la diversité floristique et faunistique (notamment en communautés d'arthropodes). Il peut également modifier le cycle de l'azote (il vit en symbiose avec des bactéries fixatrices d'azote). Néanmoins, le kudzu envahit surtout des milieux perturbés. |
Impacts sanitaires | D'après la bibliographie : Aucun impact sanitaire n'est recensé actuellement. |
Impacts sur les activités humaines | D'après la bibliographie : Le kudzu peut envahir les plantations de pins et d'autres cultures. Dans le secteur de la foresterie aux États-Unis, les pertes sont estimées à 340 millions de dollars par an (120 $/ha/an). Le kudzu peut être porteur de la rouille du soja (provoquée par le champignon Phakopsora pachyrhizi) et contaminer des cultures. Il peut pousser sur des bâtiments, des poteaux, des câbles électriques ou téléphoniques et les abîmer. Enfin, il peut envahir des terrains militaires. |
Aspects positifs | D'après la bibliographie : Le kudzu est comestible : ses rhizomes (source d'amidon), ses feuilles et ses fleurs sont consommés en Asie. Il est également utilisé comme plante médicinale et comme plante mellifère. Les tiges et les fibres sont utilisées en vannerie, papeterie, cannage, etc. Il est aussi utilisé comme engrais vert (il vit en symbiose avec des bactéries fixatrices d'azote) et agrocarburant. Dans ses zones d'introduction il était utilisé comme plante ornementale, fourragère et pour lutter contre l'érosion des sols. |
Prévention | Éviter de planter cette espèce (ou de le rejeter dans la nature). Le kudzu est désormais inscrit sur le Règlement européen n°1143/2014 relatif à la prévention et à la gestion de l'introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes, repris par arrêté ministériel du 14 février 2018 détaillant la liste des espèces animales et végétales exotiques envahissantes sur le territoire métropolitain. Il est ainsi interdit d'introduire cette espèce dans le milieu naturel, de l'utiliser, de la transporter, de la détenir, de l'échanger ou de la commercialiser. |
Méthodes de contrôle ou d’éradication manuelles | Si on veut éliminer totalement un peuplement de kudzu, la plante doit être arrachée avec ses racines, ce qui est très fastidieux du fait de la profondeur du système racinaire. |
Méthodes de contrôle ou d’éradication mécaniques | Une fauche des tiges juste au dessus du sol, répétée tous les mois, peut permettre de contrôler le kudzu mais pas d'éliminer ses populations. La fauche ne doit pas être réalisée lorsque la plante est en fruits pour éviter de disperser les graines (même si peu de risques de germination). Les tiges ne doivent pas être laissées sur place car elles peuvent se bouturer au niveau des noeuds. Pour maintenir le recouvrement d’un peuplement dynamique de kudzu aussi bas que possible grâce à la fauche, celle-ci doit avoir lieu au moins quatre fois par an. |
Méthodes de contrôle ou d’éradication chimiques | Des herbicides (2,4-D, aminopyralid, clopyralid, dicamba, fluroxypyr, glyphosate, imazapyr, metsulfuron-méthyl, picloram, tebuthiuron, triclopyr, etc.) sont parfois utilisés pour lutter contre le kudzu, avec des résultats variables. Ceux-ci sont principalement efficaces sur les parties aériennes et les applications ont du être répétées pendant des années (parfois durant 10 ans) pour éliminer également les parties souterraines. Attention! l’utilisation d’herbicides est interdite à moins de 5 m d’un cours d’eau ou d’une zone de captage et inappropriée en sites naturels. Les méthodes de lutte chimique ont des impacts négatifs sur l’environnement et la santé humaine : il est indispensable de privilégier des méthodes alternatives. De plus, il est nécessaire de se tenir au courant de la législation en vigueur en matière d'utilisation de produits phytosanitaires : http://e-phy.agriculture.gouv.fr/ |
Méthodes de contrôle ou d’éradication biologiques ou écologiques | Le pâturage (par des vaches, des cochons, des chevaux, des moutons ou des chèvres) peut être utilisé pour contrôler les populations de kudzu. Il peut permettre de l'éliminer en 3 à 4 ans si les animaux consomment au moins 80% de la biomasse du kudzu. Cependant, les animaux ne peuvent pas consommer ses tiges (accrochées à des arbres en hauteur) et se rabattent vers d'autres plantes appétentes. |
Autres méthodes de contrôle ou d’éradication | Le feu peut être utilisé pour brûler les parties aériennes du kudzu, en complément de la fauche, mais il ne permet pas d'éliminer les parties souterraines. Le kudzu peut repartir rapidement à partir de ses rhizomes après un traitement par le feu. Attention ! L'emploi de l'écobuage est réglementé en France. |
Gestion des déchets | Les produits d'arrachage doivent être évacués directement vers un site de valorisation (unité de compostage ou méthanisation). |
Précautions | Les engins et outils doivent faire l'objet d'un nettoyage, avant de traiter la zone pour ne pas importer de nouvelles graines d'espèces exotiques, et après les travaux pour ne pas les introduire ou introduire les rhizomes ou morceaux de tiges de kudzu vers d'autres lieux lors de futurs travaux. |
Commentaires | Espèce végétale exotique envahissante sur le territoire métropolitain : - Règlement d'exécution 2016/1141 de la Commission du 13 juillet 2016 adoptant une liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l'Union conformément au règlement (UE) no 1143/2014 du Parlement européen et du Conseil. Le kudzu est réglementé en Australie, aux États-Unis et en Europe. Les coûts de la gestion des populations de kudzu aux États-Unis ont été estimés à 500$/ha/an. |
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Citation recommandée : CBNMed, 2021. Pueraria montana var. lobata [en ligne]. INVMED-Flore, plateforme sur les invasions biologiques végétales. Conservatoire botanique national méditerranéen et Conservatoire botanique national de Corse. Disponible sur : http://www.invmed.fr
Auteurs CBNMed : MH, CC, CS
Révision : 2021