Cyperus esculentus L., 1753
| Nom(s) vernaculaire(s) | Souchet comestible, Souchet sucré |
| Famille | Cyperaceae |
Régions administratives
| PACA | Occitanie | Corse |
|---|---|---|
| Emergente | INDIGENE |
Zones biogéographiques continentales
| Sud-Ouest | Pyrénées | Méd. Occ. | Méd. PACA | Massif Central | Alpine |
|---|---|---|---|---|---|
| Emergente | Absente | Alerte | Non envahissante |
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Port : plante vivace glabre.
- Tiges : tige dressée trigone. Rhizomes grêles, terminés en fin d'été par des tubercules pâles de 5-10 cm de diamètre.
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Feuilles : feuilles et bractées peu épaisses et carénées.
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Fleurs : inflorescence à 3-10 rayons inférieurs à 10 cm, 2-4 bractées foliacées dépassant souvent l'inflorescence. Ecailles de (2,5-)3-4 mm, jaunâtres ou dorées, régulièrement convexes sur le dos et ornées de nombreuses nervures saillantes (3-4 sur chaque face). Floraison d'août à décembre.
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Fruits : akènes.
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Taille : de 10 à 60 cm (voire jusqu'à 90 cm).
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Confusions possibles : avec d'autres souchets, notamment le souchet rond Cyperus rotundus, qui est d'un vert plus foncé, à tubercules plus sombres et inflorescence brun rouge foncé.
- Variétés : 3 variétés sont parfois distinguées en France, Cyperus esculentus var. esculentus (taxon probablement indigène dans le Var et en Corse), C. esculentus var. leptostachyus (taxon américain naturalisé) et C. esculentus var. sativus (taxon cultivé).
Répartition mailles 5 km et fréquence par départements
Altitudes
| Milieux | Marais, tourbières, tufières ; Milieux agricoles |
| Type de reproduction / propagation | Le Souchet comestible est une espèce pansubtropicale. En France, il est présent dans la région méditerranéenne, et dans les vallées de la Loire, de l'Allier et de la Garonne. Il est considéré comme indigène en Corse et probablement indigène dans le Var, mais exotique ailleurs (naturalisé ou subspontané). Le Souchet comestible se reproduit à la fois de manière sexuée par graines (pollinisation croisée) et de manière asexuée par ses rhizomes et tubercules. Cette dernière est prédominante. Les graines et les tubercules peuvent être dispersés par les activités humaines (notamment agricoles), les sols contaminés, l'eau ou le vent. Le Souchet comestible est propagé principalement par les activités humaines (agriculture et horticulture). |
| Type(s) biologique | Géophyte à tubercule |
Phénologie
| Floraison (mois) | J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
| Impacts écologiques | D'après la bibliographie : Le Souchet comestible a une forte capacité de dispersion et peut former des colonies denses, qui évincent la végétation indigène. Il peut envahir des milieux semi-naturels comme les berges de cours d'eau. |
| Impacts sur les activités humaines | D'après la bibliographie : Le souchet comestible peut envahir de nombreuses cultures. Grâce à une croissance rapide, une reproduction végétative prolifique, une production de composants allélopathiques, une tolérance aux mesures de gestion et une plasticité environnementale, il peut entrer en compétition avec les cultures pour la lumière, l'eau et les nutriments, et réduire leurs rendements. Il semble être plus problématique dans les milieux agricoles que dans les milieux naturels. |
| Aspects positifs | D'après la bibliographie : Le Souchet comestible est une plante alimentaire dont les tubercules sont consommés par les humains (Cyperus esculentus var. sativus) et par divers animaux. C'est également une plante médicinale. |
Carte des actions réalisées
Méthodes de contrôle ou d’éradication
| Prévention | Ne pas planter le Souchet comestible, ne pas le rejeter dans la nature et ne pas utiliser de terres contaminées. |
| Méthodes de contrôle ou d’éradication manuelles | L'arrachage manuel peut être utilisé pour contrôler le Souchet comestible, mais ne permet pas de l'éradiquer (les rhizomes et tubercules restent dans le sol). |
| Méthodes de contrôle ou d’éradication mécaniques | La fauche peut être utilisé pour contrôler le Souchet comestible, mais ne permet pas de l'éradiquer (les rhizomes et tubercules restent dans le sol). La solarisation du sol est également utilisée pour lutter contre le Souchet comestible, mais cette méthode n'est pas sélective et a un impact sur les espèces indigènes. Le labour peut également être utilisé pour déssecher les tubercules, mais il a peu d'effet lorsque les tubercules sont en dormance. Par ailleurs, le labour peut également favoriser la dispersion des tubercules. Le bachâge peut être utilisé pour limiter la croissance du Souchet comestible, cependant cette méthode génère des déchets plastiques qui peuvent avoir un impact négatif sur le milieu, et il peut parfois percer les matériaux. L'électrocution est utilisée pour lutter contre le Souchet comestible. Elle permet de détruire les parties aériennes, mais pas les tubercules. |
| Méthodes de contrôle ou d’éradication chimiques | Attention! l’utilisation d’herbicides est interdite à moins de 5 m d’un cours d’eau ou d’une zone de captage et inappropriée en sites naturels. Les méthodes de lutte chimique ont des impacts négatifs sur l’environnement et la santé humaine : il est indispensable de privilégier des méthodes alternatives. De plus, il est nécessaire de se tenir au courant de la législation en vigueur en matière d'utilisation de produits phytosanitaires : http://e-phy.agriculture.gouv.fr/ Le Souchet comestible est résistant à de nombreux herbicides. Pour être efficaces, les herbicides doivent pénétrer dans tout le réseau de rhizomes et de tubercules. Par ailleurs, de nombreux herbicides sont non sélectifs et ont un fort impact négatif sur les espèces indigènes. |
| Méthodes de contrôle ou d’éradication biologiques ou écologiques | La mise en culture et le paillage favorisent une compétition pour la lumière (ainsi que des effets allélopathiques dans certains cas) et donc réduisent la densité de Souchet comestible, mais ne permettent pas de l'éliminer. Des champignons (des genres Alfaria, Cercospora, Dactylaria, Puccinia, Rosellinia...) sont étudiés comme potentiels mycoherbicides pour lutter contre cette espèce. Des papillons de nuit (du genre Bactra) sont étudiés comme potentiels agents de lutte biologique contre le Souchet comestible. |
| Autres méthodes de contrôle ou d’éradication | La combinaison de plusieurs méthodes de lutte est utilisée en agriculture pour maximiser le contrôle du Souchet comestible. |
| Méthodes inefficaces ou inappropriées | La plupart des méthodes de lutte contre le Souchet comestible sont laborieuses, chères, longues, et ne détruisent que ses parties aériennes, sans affecter les tubercules souterrains.
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| Précautions | Les machines agricoles utilisées dans des cultures envahies par le Souchet comestible doivent être soigneusement nettoyées pour éviter de le disperser. |
| Commentaires | Les changements climatiques en cours pourraient encore favoriser d'avantage le Souchet comestible. Les différents clones envahissants les cultures peuvent avoir des réponses différentes aux méthodes de luttes. |
Rogers H.H., Runion G.B., Prior S.A., Price A.J., Torbert H.A., Gjerstad D.H. 2008. Effects of elevated atmospheric CO2 on invasive plants: comparison of purple and yellow nutsedge (Cyperus rotundus L. and C. esculentus L.). Journal of environmental quality, 37: 395-400.
Rojas-Sandoval J., Acevedo-Rodriguez P. 2014. Cyperus esculentus (Yellow nutsedge). Centre for Agricultural Bioscience International. [en ligne] https://www.cabidigitallibrary.org/doi/full/10.1079/cabicompendium.17496 (consulté le 12/12/2023)
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Citation recommandée : CBNMed, 2024. Cyperus esculentus [en ligne]. INVMED-Flore, plateforme sur les invasions biologiques végétales. Conservatoire botanique national méditerranéen et Conservatoire botanique national de Corse. Disponible sur : https://invmed.fr
Auteurs CBNMed : MLB, LT
Révision : 2024
